C'est étonnant de n'avoir qu'une si faible crédibilité à 16 ans. Pas-pareil dirait que la vie, c'est mieux à cet âge-là.
Moi je ne désire pas particulièrement citer Kaïna et Booba pour définir ma vie.
A vrai dire, Marine, Age ain't nothing but a number, comme dirait l'autre.
Faisons donc parler les morts, ils n'ont pas l'osselet baladeur.
A 16 ans tu es tout content de te sentir libre, la vraie vie s'engage. Mais lorsqu'on te ressasse que la vraie vie n'est pas pour les étudiants littéraires assistés, pour les incapables pseudo-penseurs et les bureaucrates fainéants, alors tu te décides à te reconvertir en plombier, boulanger, maître d'hotêl.
La vie, c'est travailler de ses mains et gagner de l'argent. Suer de son labeur et profiter de sa récolte. Mon père regrette que je sois allé plus loin que la troisième. Pourtant, je le méprise depuis l'âge de 8 ans, il aurait pu avoir le temps d'anticiper. Il ne s'est jamais vraiment occupé de son gosse, il erre dans son antre-cuisine, entre ses loups-casseroles et son démon l'huile d'olive. En fait, il n'est pas vraiment utile. Il ne m'a jamais rien apporté. Je ne lui ai jamais adressé mot de ma vie. Et lui de même. Quelques bonjours/mercis hypocrites et on est quittes avec son géniteur. Un merci dans le vent, comme une gratitude éternel pour être devenu ce qu'on est (notez le néologisme anti-sémantique relativement grotesque).
Je ne veux pas ressembler à mon père. Je tiens déjà de lui ses craquements d'orteils qui avant m'horripilaient.
Dites lui seulement une fois le mot psychologue, le mot maladie, il vous engueulera. Il ne supporte pas que quelqu'un lui dise ce qu'il a à faire. Même si c'est un médecin. Sa santé, il se la règle, qu'il crève le plus vite possible. Il n'a jamais rien compris, moi je suis un garçon différent, je rentre pas dans les stéréotypes, moi je le hais et je supporte pas son absence, je n'ai rien à lui devoir, j'emmerde toute cette société capitaliste de merde qui ne laisse plus de place à l'humanisme, à la communication et à l'amour.
Mon père pense que je devrais faire un métier physique. Pour la dignité, l'honneur. Pour si peu ?
Je vais faire parolier de Damien Saez.
Pour se faire plaisir :
Renaud
Aujourd'hui, le temps est venu de passer le flambeau, d'ailleurs je fais très bien le crétin. J'espère que ton blog deviendra une fumisterie assumée, et qu'il en deviendra ainsi cultissime, et jouissif au plus haut point. Saez a bien réussi, et sans talent, lui.