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Le Combat ordinaire
--> de Manu Larcenet

Melting-pot : "adorable", sociable, charmeur, tordant, lunatique, insouciant, matérialiste, nerveux, calme, stressé". ['Les paradoxes comme une réalité. Les illusions comme une vérité. S'ouvrir aux autres pour ne pas se complaire, dans ses visions, dans ses principes, dans ses habitudes. Pour rejeter l'ennui.' - L'Aromathérapie]
Je ne suis pas désolé. Puisque se justifier, puisque (se) citer, puisque se revendiquer populaire, puisque ne pas se justifier, puisque se marginaliser, puisque lister est vaniteux, je suis un bel égocentrique de première.
Ah merde c'est mon blog ! Je retire ce que j'ai dit !!!

"Tu fais de cette vie qui est la tienne, pas forcément la plus palpitante, une vie parmi tant d'autres, une vie dont on aime suivre et  lire les changements, les méandres, les chemins tortueux, les coups de blues, les euphories ephémères". Oui, Jérome, c'est moi. Complexe, méandreux, tortueux, euphorique, lunatique mais aussi drôle, mignon, cultivé, intéressant, et cynique, par fausse modestie évidemment.

"J'aime tes textes car ils reflètent des sentiments, des états d'âme "adultes", des réflexions sur soi complexes et un peu noires comme celles d'adultes... Tes textes sentent le café, l'alcool et l'amour, des saveurs adultes, un brin de cynisme, de narcissisme et de dénigrement de toi ; parfois des prises de tête sur toi qui n'ont pas lieu d'être parce que tu rejettes perpétuellement ce que les autres aiment en toi".

On m'a fait vaniteux d'être lucide et de constater qu'on trouvait mes poèmes plus beaux que ceux d'Anthony, mes réflexions plus pertinentes que celles de Floriane et mon comportement plus adulte que celui de Grégory. On m'a fait vaniteux de ne pas assez exploiter mes capacités et mettre en doute par politesse toutes ces belles élégies comme on m'a fait vaniteux de les accepter et d'en tirer profit. J'ai des facilités intellectuelles, je n'ai pas d'acné mais j'aime les cols roulés, la clope et la chanson réaliste. J'ai une opinion inspirée sur les nombreux sujets auxquels je peux m'intéresser et j'aime les faire partager au plus grand nombre, par goût de l'échange.

Je me fais vaniteux de remettre en cause mes affirmations par petites touches néo-burlesques de cynisme grisâtre pour me régresser un peu, par fausse modestie, évidemment. Ce n'est pourtant qu'une astuce plutôt plaisante pour éviter de me sentir supérieur aux autres (mal vu). Mais désormais, se mettre au même niveau que les autres et ainsi faciliter l'échange, ce serait se rabaisser intellectuellement (très mal vu).

Mais non, il faut rester naturel, être naturel au-delà de le paraître et donc assumer sa différence, affronter la jalousie et se rattacher à ceux qui préfèrent l'envie d'apprendre de moi à celle de m'envier tout court.
Mais non, il faut plaire à tous pour faciliter l'échange et rallier les réticents à mes convictions. Mais même en connaissant les règles du débat où chacun se croit le plus supérieur, même au jeu des multiples concessions et des petites politesses de vulgarisation, on devient vaniteux, et mal vu. Et on n'est plus populaire, et l'échange est restreint, et on est pas content de ne pas se sentir universel.

Tourner en rond, constater les redites, et se dire que répeter, c'est un peu prendre l'autre pour un con. "Tout comme dix phrases sans référence à la vie quotidienne" qu'il dirait.
Alors on reste seul avec sa grosse tête, ses idées claires, ses motivations précises, mais dans l'impossibilité de s'expliquer car toujours étouffé par des conventions et toute une ardue rhétorique d'adaptation.
Et on finit par se dire qu'on se fera son propre succès tout seul, qu'on sera envié, qu'on aimera ça. Mais qu'on aura quand même pris la majorité pour une conne en pensant qu'en effet, elle l'est vraiment parfois.

C'est un petit combat ordinaire. La bonne guerre des vaniteux et leur lucidité sur ce qu'ils pensent d'eux-même et sur ce que pensent les autres.
C'est quoi ton truc ? C'est aider quelqu'un à prendre du plaisir en comprenant les choses parce qu'apparemment, on m'a dit que mon point de vue était pertinent et par extension non-négligeable.
Je n'ai qu'un BEP Messie, je débute, bien cher frère. Alors laisse moi le temps de m'y prendre comme un pied. Mais je ne me tromperai plus désormais. Je suis conscient de tout ce que je fais. Je suis conscient de ce qui se passe autour de moi. J'anticipe, je juge, je remets en cause, je recherche, je trouve souvent, j'y prends du plaisir et j'en fais part aux autres pour qu'ils atteignent ma suprématie (sic).
Ou, tout simplement, pour qu'ils reconnaissent qu'en effet grâce à moi ils ont vu les choses sous un angle plus exact. C'est de l'art engagé.

Ce qui ne m'empêchera pas d'apprécier un Mcflurry, Marianne James, Daffy Duck, le Cannabis, Magritte et des compliments dans mes blablas (qui, sacrifions-nous un peu plus, est un des objectifs principaux à la création d'un blog).
Ce qui ne m'empêchera pas de me sentir mal à l'aise en supportant les pressions de ceux qui se laissent porter par le temps et leur époque, comme une fatalité ou comme un choix, mais tout en les respectant au nom du libre-arbitre. Je continuerai toujours, pour un moment tout du moins, à remettre en question toutes ces édifiantes réflexions pour se dire qu'il faudrait d'abord maigrir, se racheter des pompes, se laisser influencer et se sentir supporté par toute une masse contemporaine.
Ce qui ne m'empêchera pas de jouir de tout réaliser et de continuer cependant à s'extasier devant les choses simples sans le besoin de les interpréter. Ni non plus de jouer de ce rôle d'adaptateur multiprises qui fait de moi un atypique si attirant. Sans attaches, ouvert d'esprit, et qui a même le courage - quel comble - d'enfin s'assumer et se revendiquer sans fard.

"Pour reprendre cette expression " un leurre d'infantilisme", c'est exactement le résumé. Tu n'es pas infantile dans ta pensée, tes capacités, ton intellect, etc... Mais tu montres une image de toi qui en devient infantile car tu ne dévoile pas la véritable part de toi même. Tu n'as pas un comportement infantile du tout, c'est le fait de masquer cette maturité ( par une attitude "je suis drôle, sympa, charmeur", bref, un ado avec ses joies et ses peines) qui te donne ce coté infantile que tu te reproches."

Il faut pourtant tenter la bêtise pour se cacher mais aussi pour "tâter le terrain". L'étape qui suit, c'est se sentir supérieur, comme un essai ou surtout comme un recours ; pour l'autosatisfaction mais par extension dans un but paradoxal d'intégration. Puisque la loi qui prime de nos jours est celle du regard des autres, se faire envier est peut-être une voie royale pour faire part de ses sentiments. Il faut alors changer ses manières de se comporter et de s'exprimer pour tout d'abord toucher un public plus large, puis échanger simplement et pertinemment pour enfin affiner son propos et prendre du recul sur les habitudes, les conventions et les différents points de vue toutes échelles confondues. Les finalités sont multiples. Au-delà de la jouissance lucide, il y a l'aspect humaniste de la transmission pour atteindre un vivre-mieux qui reste évidemment une éventualité que chacun est libre de rejeter, non sans l'ignorer.

J'aime plaire, j'aime exprimer mon opinion. J'aime me sentir utile aux autres après avoir réalisé que cet effet direct est une des seules réelles finalités humaines. A cette échelle, il n'y a plus de gradation. Intelligent ou stupide, ça devient trop personnel. Je rejette juste parmi d'autres choses la banalité, la médiocrité, l'injustification, l'ennui. On recherche tous l'acquiescement d'autrui et on s'y prend tous en se voulant original. En étant blasé, en étant marginal. Le paradoxe que bientôt, l'originalité sera d'être commun alors que chacun sera différent. C'est pourtant déjà le cas. Une issue : être tout. S'y efforcer à son rythme ou rejeter l'idée, c'est un choix à faire, intelligent ou stupide, ça devient trop personnel.

Egoïsme et altruisme combinés, c'est comme payer ses pignoles à la société. Certains rejetent la société, d'autres les pignoles. Moi j'aime l'art, Monica Bellucci, plaire, raconter ma vie, jouer au rebelle, les jeux de mots, avoir du recul, m'habiller en noir, l'éclectisme, embrasser une fille, l'échange intellectuel, l'eau fraîche.
Et aussi, pour patienter, paraître compliqué, embourbé, incompréhensible et desespérement chiant.
Suivez l'exemple, au plaisir.

"Je t'aime Antoine".

 

Écrit par Novembre, le Vendredi 2 Avril 2004, 22:50 dans la rubrique Inerte au Malibu.

Pour se faire plaisir :

narcoleptic
02-04-04 à 23:05

mmmm...:p

j'aime..j'aime..bref, j'aime toi.
(phrase primaire visant à la compréhension directe du message )
j'aime ta manière d'écrire, ton embrouillamini de choses tout à fait claires..cette cyclothimie de l'analyse personnelle, cette faculté d'être narcissique et effacé à la fois..tes mots qui sonnent comme si les touches du plus désaccordé des pianos retransmettaient une musique cristalline..

Je me répète
Je t'aime Antoine.

 
Novembre
Novembre
04-04-04 à 14:08

Re: mmmm...:p

"C'est dingue."
"C'est dingue."

 
Renaud
Renaud
03-04-04 à 00:49

C'est dingue, on a parlé de Marianne James le même soir.
C'est dingue.

 
Novembre
Novembre
03-04-04 à 13:25

Re:

Les grands esprits se rencontrent (je parle de toi et de Marianne James)

A très vite

 
Fourbe anonyme
24-04-07 à 19:14

Re:

Hop hop je passe par là par hasard...

J'écrivais de bons portraits avant...soin du détail et de la valorisation, de la création d'un personnage savoureux...hm hm !

Bons souvenirs tout de même.

A tchao bonsoir, et bonne continuation
"lovlegolas ou barbirou", as you wish my dear...