T'auras qu'à m'torcher le portrait De mes quinze ans de banc à banc
Sentir mes ch'veux qu'auront traîné Percer les poches dessous mes yeux
T'auras toujours les dents plombées Mais par l'dentiste, pas par l'amour
Et puis ton corps couvert de bleus T'auras les ailes un peu cariées
J'en retiens rien à part ton rire que tu mets d'ssus quand tu les caches,
Tous ces dessous un peu troués qui décéderont d'un tour de main
Et on boira, à en v'nir saoûls et à l'envers, un peu plus bas
Un peu plus loin, un peu de vin, pour les gamins, des cigarettes
Et de retour sur les fronts hauts, les gosses vomissent, les rides s'enfoncent
A s'rendre minables des bacs à sable, à s'rouler des pelles sous la couette
On vivra pas, on s'f'ra plaisir à aimer l'bon qui nous défonce
A s'enfumer toute la bohème à s'en découdre les narines
T'auras des rires d'un quart d'heure et des chagrins de cinéma
Quand un matin, quand on s'dira, ta gueule d'ivoire, ma gueule de bois
Ton sourire au coeur-grenadine, ça serait beau de se revoir
La main dessus mon coeur de bière, qu'on verra bien la prochaine fois
Pour se faire plaisir :
Re: Bonjour
(C'est marrant, mais "coco", ça m'a toujours fait penser à noix de coco avant communiste.)
Ithaque
Bonjour