Dans ta chiure inaugurale, dans ton dégueli résolu, tu cherches le visage de la Vierge pour vendre le tout aux enchères du 31 décembre.

A dix-sept dans une rhumerie du boulevard Saint-Germain, j’ai pris une bière pour économiser, malgré les trente euros du matin et les bières manuelles (Mosel Bier x 10  pour € 3.19 dans tous les marchés Franprix, « pensez malin, pensez Franprix » \o/) le soir. Je me visse le bonnet. Je marche un peu chancelant. Dans la balade comme dans l’attente, du Paris-by-night 21x29.7 plein la gueule, avec mon six mois d’âge dans le siphon, je peux sentir l’air de fête, la chose, la fraternité républicaine, la giclée de champagne dans la face.

La soirée fut à moitié réussie dans le foutraque des cris, ambiance coloniale de pont en pont, ce fut surtout un beau camaïeu d’images, d’exclamations ton sur ton, partons, partir, et ne plus revenir en arrière. On ne pouvait que bêler sa « bonne année » aux grandes oreilles, parce qu’on a les joues rouges, les yeux rouges, les drapeaux rouges, liberté d’enivrer. On ne cherche plus à comprendre, et je t’emmerde, même si j’ai difficilement pu palper plus.

J’aurais pu faire mon malin. J’aurais pu leur cracher dessus « Are you fucking talking to me ? » ou la réplique version française « T’as craché dans mon Yop connard. » Je me suis comporté comme un lâche. Dommage pour la musique tout comme pour l’honneur. J’aurais aimé ne pas me souvenir, ne pas cacher stupidement tout ça sous le coup de la drogue qui n’avait encore pas fait grand-chose, même si on sentait venir la bascule. Sous l’échafaud du réveillon, je me retrouve la tête de côté. Comme tout le reste, que je n’ai pas intérêt à oublier. Sous le coup, de minuit, je me recherche un peu de naturel.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Va chier.