Avant, c'est oublié ? Après, c'est rentré à 1h30. J'ai loupé les César. J'ai été coller Marie-Georges Buffet sur les murs de la ville à 4h. J'ai été boire de la vodka-pomme en beuglant l'Internationale avec trois cent jeunes communistes vers 15h. Après, je ne sais plus ? J'ai été fumer une clope avec Benjamin Castaldi, le lendemain à 19h . J'ai parlé de bikers avec MacLesggy vers 20h. Laura Presgurvic n'est pas belle. Je me suis gavé de canapés à la con, j'ai fini moi-même sur un canapé. J'ai regardé Les Lois de l'Attraction avec Nicolas à 16h. J'ai gueulé au téléphone à 23h. Inerte à 23h30 après vingt minutes de Vanilla Sky. Avant, c'est oublié ? Après, c'est debout 9h30.

Aucun problème à mon échelle. Tout peut se modifier, tout peut s'arrêter, tout peut toujours se reprendre. Elle et lui, ma bouteille, ma brioche, mon absentéisme, ma clope, mes crises. Rien de définitif, tout en mouvement, youhoo, il n'y a pas de quoi se blaser. Je pars bronzer au Maroc du 11 au 22 avril. J'ai trois mois de vacances à partir du 11 juin. Pascal Obispo n'aura pas la victoire de la musique du meilleur interprète. Je n'aurai pas la moyenne en maths et en sciences au bac. C'est pas grave, après tout. Le pouvoir, pas mon truc. L'évolution, toujours possible.

On se fout dans nos tranchées en attendant que ça passe, qu'on nous dise de rentrer. Et on répond aux tirs ennemis. Une de mes seules récréations, faire des métaphores avec David et Pierre. Ca n'engage à rien, ça ne fait de mal à personne. C'est reposant.

Maman avait beau me le dire d'un ton plaisant et insouciant, elle avait l'air de s'inquiéter pour moi. Une bombe, "ça va", une riposte, "maaiieeuuuh uiiii voyooons". Sourire, rire, éclats.

Aux armes.